Un bar de nuit à Tel-Aviv. Le metteur en scène israélien Ari Folman prend un verre avec un ami qui l'a tiré du lit pour lui raconter un cauchemar récurrent : il est poursuivi par vingt-six chiens, le nombre exact de ceux qu'il a dû abattre en 1982, comme jeune recrue dans l'invasion israélienne du Liban. Cette conversation fait surgir une image dans la mémoire d'Ari, lui qui n'a gardé aucun souvenir d'une guerre dans laquelle il fut pourtant mobilisé aussi : il se revoit soudain avec deux camarades en train de se baigner devant Beyrouth bombardée. Perturbé par cette vision, il décide d'aller interroger à travers le monde ses anciens compagnons d'armes.

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Critiques (5)

  • Le Nouvel Observateur - René Backmann: Valse avec Bachir
    "... l'énergie brutale dégagée par ces dessins en mouvement restitue (...) le cauchemar où se sont trouvés plongés les jeunes soldats israéliens (...) avec une puissance d'émotion exceptionnelle. (...) un chef-d'oeuvre."
  • Le Journal du dimanche - Barbara Théate: Valse avec Bachir
    "... un choix artistique qui permet de rendre les cauchemars des soldats encore plus terrifiants (...) mais aussi d'apporter une dimension apocalyptique et surréaliste à ce film original, universel et bouleversant."
  • Télérama - Louis Guichard: Valse avec Bachir
    " Qu'ai-je donc fait à Beyrouth, en septembre 1982, pendant le massacre perpétré par les chrétiens phalangistes dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila ? Ainsi se tourmente Ari Folman, quadragénaire de Tel-Aviv mobilisé par l'armée israélienne lors de la première guerre du Liban. Son investigation prend la forme d'un « documentaire d'animation », onirique et psychanalytique, où le choix du dessin se révèle fulgurant pour refléter la navigation du récit entre présent et passé, entre cauchemars, fantasmes et vérités. Car non seulement les souvenirs d'Ari lui font défaut, mais les anciens soldats qu'il retrouve paraissent eux-mêmes flotter dans les eaux troubles de leur mémoire et d'images qu'ils ont (re)construites a posteriori.
    Autour de ce trou noir resurgissent ainsi les années 1980 d'une jeunesse banale, rétrospectivement bouleversante : le tube Enola Gay, les soirées en boîte et leur tension sexuelle, et les ambitions d'alors, toutes abdiquées au retour, sur fond de culpabilité entêtante.
    Si Valse avec Bachir ne réserve aucune vraie révélation sur Sabra et Chatila, c'est qu'Ari Folman cherche avant tout à regarder enfin en face une vérité déjà accessible à autrui depuis longtemps, et qui surgira finalement dans une lumière aveuglante. Un grand film antimilitariste. Un grand film tout court"
  • Le Matin - Fred Ferrari: Valse avec Bachir
    "... un film coup-de-poing. Démarrage tous crocs dehors, ceux d'une meute de chiens aux trousses d'un homme... qui se réveille soudain de ce cauchemar. Car il s'agit du mauvais rêve qu'un ancien militaire raconte à Ari, réalisateur israélien (alter ego d'Ari Folman). Comme un déclencheur, ce récit provoque chez Ari un afflux de ses propres souvenirs de guerre, qui viennent le hanter et le poussent à retrouver ses anciens compagnons d'armes pour découvrir enfin la vérité sur ce qui lui est arrivé pendant la guerre du Liban.
    Outre l'émotion qui déferle au fil du récit, la maîtrise graphique (dans un style particulier plus proche de la BD que de la 3D hollywoodienne) fiche la chair de poule. Le tout est au service de la remémoration, aux vertus cathartiques, d'un traumatisme qu'ont en commun tous les anciens soldats. Et Valse avec Bachir de s'achever sur des images d'archives à couper le souffle, dans une ultime séquence libératoire."
  • Elle - Florence Ben Sadoun: Valse avec Bachir
    " Valse avec Bachir s'approche au plus près des visages dessinés (...) Jusqu'aux dernières images bouleversantes, qui font basculer le film du dessin animé au drame réel. Et le spectateur en larmes."

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