Jeune prodige de 20 ans, adoubé par Giono et Cocteau, Bernard Buffet fut le peintre vedette de l’après-guerre, celui dont le trait noir a marqué la sensibilité et le regard de la France des Trente Glorieuses.
Aujourd’hui encore l’essentiel de sa production monumentale (environ 8000 toiles) reste largement méconnue et il aura fallu plus de 60 ans pour redécouvrir en France l’ensemble de son œuvre grâce à l’exposition que lui consacre le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris à l’automne.Le succès populaire de Bernard Buffet, sa fortune ostentatoire et son rejet de l’art abstrait le rendirent suspect au regard de la critique qui le cantonna aux clowns tristes et aux bouquets de chardons qu’elle lui reprochait de produire en série. Bernard Buffet devint un sujet de «national embarassment» pour reprendre les termes de son biographe anglais Nicholas Foulks.
 
Pour tenter de décrypter ce rejet et redécouvrir l’homme derrière l’œuvre, son fils Nicolas Buffet a accepté de partager et de commenter des archives inédites. Pour la première fois, Pierre Bergé qui fut son compagnon présente sa collection personnelle d’œuvres du peintre.Pour Bernard Buffet la reconnaissance vint finalement de l’étranger. Au Japon, nous découvrons le seul musée qui lui soit entièrement consacré. Avec le street artist C215, Udo Kittelmann le directeur de la National Galerie de Berlin et Fabrice Hergott du musée d’Art Moderne de la ville de Paris, une nouvelle génération reconsidère aujourd’hui l’œuvre de Bernard Buffet et salue en lui un précurseur du Pop Art.

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